La Belgique, une plaque tournante pour les cigarettes de contrefaçon

La Belgique devient de plus en plus une plaque tournante du commerce illicite de cigarettes : telle est la conclusion d’un rapport de KPMG commandé par Philip Morris International. « Un nombre croissant de fumeurs belges se laisse séduire par les cigarettes de contrefaçon, ce qui engendre des risques accrus pour la santé et les finances publiques », a déclaré Ellen Thewissen, Illicit Trade Prevention Manager chez Philip Morris Benelux. « Sans compter que cela entraîne également une perte de revenus pour les marchands de journaux. » 

Décembre 2021

Chaque année, KPMG cartographie le commerce illicite de cigarettes dans le monde. En 2021, le rapport a démontré qu’en raison des confinements prolongés et des restrictions de voyage, la contrebande de cigarettes a diminué au cours de l’année 2020. La consommation de cigarettes de contrefaçon a toutefois augmenté de 25 % pour atteindre près de 200 millions d'unités. Par conséquent, le volume des cigarettes illégales continue de représenter près de 6 % de la consommation totale en Belgique.
Ellen Thewissen, Illicit Trade Prevention Manager chez Philip Morris Benelux : « Le développement constant des cigarettes de contrefaçon est inquiétant : le volume a fortement augmenté pour la quatrième année consécutive. De plus en plus de fumeurs belges se laissent séduire par les cigarettes de contrefaçon, ce qui entraîne des risques accrus pour la santé et les finances publiques. Par définition, les cigarettes illégales ne sont pas soumises aux taxes et aux droits d’accises, ce qui a entraîné une perte de 126 millions d'euros pour les finances de l'État en 2020. Comme les cigarettes de contrefaçon sont soustraites à la chaîne commerciale légitime, ce phénomène impacte également les revenus des marchands de journaux. »

Neuf sites illégaux démantelés
 

En 2021, il est également apparu que la Belgique constitue de plus en plus une plaque tournante du commerce illicite de cigarettes. Au total, neuf sites de production illégaux ont été démantelés. En octobre, les douaniers de Zeebruges ont effectué une nouvelle saisie record : pas moins de 20 millions de cigarettes de contrefaçon acheminées vers la France ont été interceptées. En novembre, un grand site a été démantelé à Houthalen. Là aussi, une grande partie des cigarettes de contrefaçon étaient destinées à la France. 

« Les recherches de KPMG montrent qu'en France, la consommation de cigarettes illégales a augmenté de 64 % par rapport à 2019 », a indiqué Ellen Thewissen. « En 2020, le volume de cigarettes illégales y a représenté près d'un quart (23,1 %) de la consommation totale de cigarettes. En raison des fortes augmentations des droits d'accises ces dernières années, les prix en France figurent parmi les plus élevés d'Europe. Compte tenu de la tendance française, on peut craindre une nouvelle augmentation du commerce illicite de tabac en Belgique si, ici aussi, de fortes augmentations des accises venaient à faire grimper les prix trop rapidement. »

Une menace pour l'avenir sans fumée

Le commerce illicite de cigarettes constitue également une menace directe pour l'avenir sans fumée auquel aspire Philip Morris International. D'ici 2025, nous entendons générer 50 % de nos revenus nets grâce aux produits dits « sans fumée ». Le principe de ces produits ? Le tabac n'est plus brûlé, mais chauffé. Cela produit 90 à 95 % de substances nocives ou potentiellement nocives en moins par rapport à une cigarette ordinaire. 

Ellen Thewissen : « La lutte contre le commerce illicite est particulièrement importante dans le cadre de nos aspirations à un avenir sans fumée. Nous devons continuer à travailler avec toutes les parties prenantes pour faire face aux menaces posées par le commerce illicite, y compris de nos nouveaux produits. Ces alternatives sans fumée sont fondées sur des données scientifiques solides et respectent des normes de qualité extrêmement élevées. Si elles sont contrefaites, comme cela est déjà le cas en Asie par exemple, rien ne garantit qu’elles respecteront ces normes de qualité et que ces produits seront effectivement moins nocifs. Nous devons éviter cela à tout prix. » 

Encadré: 

Contrefaçon, contrebande et marques blanches illicites

Le rapport de KPMG distingue trois types de cigarettes illégales : 
1. Les cigarettes de contrefaçon : copies illégales de marques de cigarettes existantes qui semblent provenir d'un fabricant de confiance. 
2. Les cigarettes de contrebande : cigarettes qui sont légales dans un pays particulier, mais qui sont passées en contrebande à la frontière par un tiers afin de les revendre à profit. 
3. Les marques blanches illicites : marques de cigarettes produites le plus souvent légalement dans un pays particulier mais qui se retrouvent – via des circuits illicites – dans des pays où elles ne sont pas disponibles dans le réseau de distribution légal.