En 2024, une cigarette sur deux consommée en France n’a pas été achetée chez un buraliste

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Marché parallèle du tabac : un manque à gagner de 9,5 milliards d’euros de taxes pour l’Etat

Paris La Défense, le 11 juin 2025 – En 2024, le commerce parallèle de cigarettes a atteint un niveau historiquement haut avec plus de 24,6 milliards de cigarettes consommées ne provenant pas du réseau légal, soit près de 50% des cigarettes fumées en France1. Une croissance de 60% par rapport à 2020. Ce phénomène s'observe aussi sur d’autres produits nicotiniques quand ils sont interdits : ainsi pour les puffs qui, malgré leur récente interdiction, sont toujours à la vente de manière illégale dans un tiers des épiceries parisiennes de plusieurs arrondissements et en ligne, avec des saisies dans toute la France2 ; ainsi également pour les sachets de nicotine qui récemment interdits en Belgique, sont pourtant proposés par un quart des épiceries du centre-ville de la capitale belge3. Nouvelles preuves, s’il en fallait, de l’inefficacité des approches prohibitionnistes dont la France est coutumière. De fait, les Douanes françaises pointent dans leur bilan annuel que le trafic de tabacs s’intègre dans un environnement de « poly-criminalité » tandis qu’Europol partage dans son dernier rapport SOCTA sa crainte d’un risque de propagation des trafics à l’ensemble des produits nicotiniques. Plutôt que de voir les fumeurs adultes se tourner vers la cigarette illicite, permettre l’accès de ces derniers aux alternatives moins nocives que la cigarette, via une fiscalité et une réglementation adaptée, permettrait de réduire la consommation de cigarettes et le marché noir.

Nouveaux records pour la France : la contrebande et la contrefaçon de cigarettes atteignent des sommets

En 2024, la France a confirmé sa première place concernant la consommation de cigarettes de contrefaçon et de contrebande, concentrant près de la moitié des volumes illégaux de l’Union européenne, soit 18,75 milliards de cigarettes illégales consommées. Avec ces chiffres, la France devance de loin les autres pays fortement touchés par les trafics comme la Grèce (2,5 milliards de cigarettes) ou les Pays-Bas (1,9 milliard de cigarettes). Plus spécifiquement, la contrefaçon représente à elle seule 15% de la consommation totale - soit près de 8 milliards de cigarettes ou 400 millions d’équivalent paquets. Au sein de l’Union Européenne, la France aggrave même son cas avec une progression en volume près de deux fois supérieure à celle des autres pays européens.

« La forte progression des achats de cigarettes illicites est confirmée par les saisies de contrefaçon qui représentent désormais près de 20% des saisies douanières de cigarettes4 ». Quand on voit que la France compte 400 000 fumeurs adultes de plus qu’en l’an 20005, on peut s’interroger sur l’efficacité de la politique française de lutte contre le tabagisme. Nos taxes tabac, qui sont parmi les plus élevées du monde, n'ont fait qu’encourager le fumeur à se tourner vers des produits illégaux très peu chers alors qu’il existe des alternatives moins nocives pour les fumeurs qui autrement n'arrêteraient pas de fumer » analyse Xavier Puech, Président de Philip Morris France SAS.

Consommateurs, buralistes, Etat, l’éternel triptyque perdant

La baisse accélérée des volumes de vente du réseau légal (-12,4% en 2024), conjuguée à la stagnation de la prévalence tabagique6 (23,1% selon Santé publique France) montrent que les fumeurs adultes n’arrêtent pas de fumer mais contournent le prix élevé des cigarettes pour préserver leur pouvoir d’achat, en diversifiant leurs canaux d'approvisionnement. Désormais le marché parallèle est la norme, au préjudice des buralistes, qui ont vu disparaître 10 000 points de vente en 20 ans.

Alors que la question budgétaire est un enjeu majeur pour notre pays, le cercle vicieux - hausse des taxes, forte croissance du commerce illicite, stagnation de la prévalence tabagique – engendre ainsi pour l’Etat français un manque à gagner fiscal estimé à 9,47 milliards d'euros pour l’année 2023 (soit +23,4% comparé à 2022) dont 3,8 milliards d'euros directement liés à la contrefaçon. En tout état de cause, depuis plusieurs années, les hausses annuelles des taxes tabac ne parviennent plus à combler l’érosion des recettes fiscales liée à la baisse des volumes légaux, entraînant une aggravation du déficit public de près de 1,7 milliard d’euros depuis 2021 alors que la fiscalisation des alternatives moins nocives que la cigarette, à un niveau approprié à leur niveau de risque, pourrait permettre à l’Etat de compenser ce déficit.

Les approches prohibitionnistes, catalyseur des trafics

Alors qu’un plan de lutte contre le narcotrafic vient d’être présenté par le ministre de l’Intérieur, il semble que la cigarette en soit la grande oubliée, malgré des volumes croissants de saisies, le démantèlement d’usines clandestines et l’intégration de ce trafic dans un environnement de poly-criminalité. Pourtant, les liens entre criminalité organisée et trafics de cigarettes se resserrent un peu plus chaque jour, les réseaux mafieux trouvant dans le “nico-trafic” un vecteur de diversification à faibles risques de leurs activités et de leurs revenus.

« L’objectif des pouvoirs publics devrait être la réduction du nombre de fumeurs, en accompagnant vers des alternatives moins nocives que la cigarette ceux qui autrement n’arrêteraient pas de fumer. Force est de constater que ce n’est pas le cas. Aujourd’hui, la lutte contre la cigarette est appréhendée par les seuls prismes de la pression fiscale et de l'interdiction de produits. L’exemple de la puff, interdite et pourtant toujours disponible, devrait nous interpeller quant à la manière de traiter ces produits. Le récent projet d’interdiction des sachets sans tabac participe de cette épidémie d’interdictions qui ne fera que criminaliser tout un marché en faisant basculer dans la clandestinité tous les produits de la nicotine - et avec eux les fumeurs », souligne Xavier Puech, Président de Philip Morris France SAS.

Des pays voisins de la France tels que le Royaume-Uni, l’Italie ou encore la Suède –devenu le 1er et unique pays non-fumeur de la planète avec une prévalence tabagique de moins de 5% au sein de la population - développent des approches qui ne reposent pas uniquement sur les taxes mais qui encouragent les consommateurs à sortir de la cigarette en adoptant des produits moins nocifs que la cigarette, enregistrant ainsi une baisse significative du nombre de fumeurs.

1 - D’après le rapport KPMG.
2 - Toulon : 401 puffs illégales et des cigarettes de contrebande saisies dans un commerce (BFM)
3 - A year on, nicotine pouches still available in shops despite ban (Brussels Times)
4 - Rapport des douanes 2024
5 - Chiffre basé sur les données INSEE et Santé Publique France
6 - Pourcentage de personnes se déclarant fumeuses

Contact presse
Romain Dufour
Responsable Médias Philip Morris France SAS
romain.dufour@pmi.com
06 20 00 31 38

A propos :

Philip Morris International : Un leader mondial pour un avenir sans fumée
Philip Morris International (PMI) est une entreprise internationale de biens de consommation de premier plan, engagée activement dans la construction d’un avenir sans fumée et, à long terme, élargir son portefeuille à des produits en dehors du secteur du tabac et de la nicotine. Le portefeuille actuel de l’entreprise se compose principalement de cigarettes combustibles et d’alternatives sans combustion (dispositifs de tabac chauffé, sachetsde nicotine et produits de vapotage). Au 31 décembre 2024, les produits sans fumée de PMI étaient disponibles à la vente dans 95 marchés, et PMI estime qu’ils étaient utilisés par 38,6 millions d’adultes dans le monde. Au premier trimestre 2025, l’activité sans fumée représentait 42 % du chiffre d’affaires net du Groupe. Depuis 2008, PMI a investi plus de 14 milliards de dollars dans le développement, la recherche scientifique et la commercialisation de produits innovants sans fumée destinés aux fumeurs adultes qui, autrement, continueraient à fumer ou consommer des produits nicotiniques, avec pour objectif de mettre fin complètement à la vente de cigarettes. Cela inclut la mise en place de capacités d’évaluation scientifique de classe mondiale, notamment dans les domaines de la toxicologie préclinique, de la recherche clinique et comportementale, ainsi que des études post-commercialisation.
Sur la base d’études scientifiques poussées, la Food and Drug Administration (FDA, agence fédérale américaine de santé) a autorisé la commercialisation de produits vendus par Swedish Match tel que le snus ou les sachets de nicotine ZYN, ainsi que de certaines versions des dispositifs IQOS et de leurs consommables de PMI — les toutes premières autorisations de ce type dans leurs catégories respectives. Des versions des dispositifs IQOS, de leurs consommables et du snus General ont également obtenu les premières autorisations de la FDA en tant que produits du tabac à risque modifié (Modified Risk Tobacco Products). Fort de cette expertise en sciences de la vie, PMI ambitionne à terme d’élargir ses activités au secteur du bien-être et de la santé, contribuant ainsi à une meilleure qualité de vie via des solutions de santé intégrées. Les références à « PMI », « nous », « notre » et « nos » désignent Philip Morris International Inc. et ses filiales. Pour plus d’informations, veuillez visiter www.pmi.com et www.pmiscience.com.

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