Le rôle de la nicotine

La nicotine est l'une des raisons pour lesquelles les personnes fument. Certes, la nicotine est addictive et non sans risques, mais ce n'est pas la première cause de maladies liées au tabagisme.

Tobacco leaf close-up
Dès que la fumée du tabac est inhalée, la nicotine se diffuse par le biais du flux sanguin à travers le corps et atteint également le cerveau. Une fois qu’elle y parvient, la nicotine se lie à des récepteurs spécifiques et provoque, notamment, la sécrétion de dopamine. Cette dopamine aiguise notre attention mais peut aussi donner lieu à un « mécanisme de récompense ». La nicotine engendre également des effets pharmacologiques de courte durée, dont l’accélération des pulsations cardiaques et l’augmentation de la tension artérielle. Il faut compter de 2 à 18 heures pour que la nicotine quitte entièrement le corps. La nicotine ne doit jamais être utilisée par les jeunes, les femmes enceintes ou les personnes qui souffrent de maladies cardiovasculaires. Outre le goût et le rite associé aux cigarettes, la nicotine et ses effets sont une des raisons pour lesquelles les personnes fument. Le meilleur choix pour les fumeurs est d'arrêter de fumer et d’arrêter leur consommation de nicotine. Toutefois, les fumeurs adultes qui ne veulent pas s’en passer disposent à présent de meilleures alternatives que la consommation de cigarettes.

Qu’est-ce que le « goudron » et que devient-il si vous supprimez la combustion du tabac ? 

Un des éléments les plus nocifs d’un produit du tabac combustible est ce que l’on appelle le « goudron ». Ce n’est évidemment pas la même substance que ce qui est utilisé pour la construction des routes mais c‘est le terme utilisé pour qualifier ce qui reste de la fumée de cigarette - déduction faite de la nicotine et de l’eau (par une mesure du poids normalisée et testée mécaniquement). 

La quantité de goudron, de nicotine et de monoxyde de carbone de la même marque de cigarettes peut varier selon la méthodologie de test utilisée par les différents organismes de santé publique. Ces méthodes de test ne correspondent pas suffisamment au comportement réel du fumeur. C’est pour cela que de plus en plus d’organismes de santé publique, dont celui de l’Union européenne, ont renoncé à mentionner les taux de goudron, nicotine et monoxyde de carbone sur les paquets de cigarettes par crainte que ceux-ci n’induisent le consommateur en erreur. 

Le goudron n’est toutefois pas utilisé comme référence dans les alternatives sans fumée. En effet, ces alternatives diffèrent fondamentalement des cigarettes puisqu’il n’est pas question de combustion. L’absence de combustion prévient la formation de particules solides et peut conduire à une baisse considérable du nombre moyen de substances chimiques nocives en comparaison avec les cigarettes. Cela fait l’objet d’un appui scientifique au niveau des produits individuels. Bien que les alternatives sans fumée créent de la dépendance et ne soient pas sans risques, elles constituent un meilleur choix pour les fumeurs adultes par rapport à la poursuite de la consommation de tabac.