De la crème solaire à la ceinture de sécurité, les innovations visant à réduire les dommages causés par certains comportements et activités font partie de notre quotidien. PMI demande qu'une approche similaire soit appliquée aux risques associés au tabagisme.

Nous nous transformons afin de fournir des produits sans combustion aux fumeurs adultes qui, autrement, continueraient à fumer des cigarettes. Mais, pour parvenir à notre objectif d'un avenir sans cigarette, nous avons besoin que toutes les parties clés - des gouvernements à la communauté scientifique - reconnaissent le rôle important que ces produits jouent dans les efforts de réduction des dommages sociétaux.

Qu’est-ce que la réduction des risques du tabac ?


Les progrès de la science, de la technologie et de la réglementation ont permis à la société de réduire les effets néfastes de certains comportements potentiellement préjudiciables ou mauvais.

Les voitures électriques, par exemple, emmènent les gens d'un point A à un point B tout comme leurs prédécesseurs à essence. Elles sont toutefois nettement moins nocives pour l'environnement en termes d'émissions de C02 générées sur un trajet identique. C'est ce qu'on appelle la réduction des risques.

La réduction des risques : une approche complémentaire des politiques de prévention et de sevrage


La prévention qui cible en particulier les non-fumeurs et les jeunes d’une part, et le sevrage qui cible tous les fumeurs d’autre part, sont aujourd’hui les deux outils principaux de la politique de santé publique contre le tabagisme en France. Or la France compte toujours près de 11 millions de fumeurs quotidiens (25,5% des 18-75 ans) et, au niveau mondial, les projections de l’OMS estiment que le nombre de fumeurs sera encore supérieur à 1 milliard en 2025.

La cigarette électronique et le tabac à chauffer permettent la délivrance de nicotine sans combustion et en cela constituent des outils de réduction des risques tabagiques. Cette approche ne couvre pas la question de l’addiction mais celle des complications du tabagisme liées aux composés toxiques véhiculés par la fumée de cigarette.

Pour la Mildeca (mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives), la réduction des risques et des dommages « reconnaît que l’arrêt de la consommation n’est pas possible pour certaines personnes, à certains moments de leur trajectoire, et qu’il faut alors mobiliser des leviers pragmatiques et adaptés pour améliorer leur qualité de vie ».

Les efforts actuels visant à décourager les gens de fumer et à encourager ceux qui le font à arrêter doivent se poursuivre. Mais compléter ces mesures par une approche de réduction des risques peut accélérer le déclin de la cigarette. Si de meilleures alternatives à la cigarette sont mises à disposition des fumeurs et que nombre d’entre eux les adoptent, nous pourrons franchir plus rapidement une étape importante en matière de santé mondiale : un monde sans cigarettes.